“Ruines vivantes” est une oeuvre en lien avec la guerre en Ukraine. C’est une exploration de la résilience à travers la destruction, une tentative de transformer des visions d’horreur en espoir symbolique. Cette sculpture contient de nombreux fils de réflexion; la fugacité irréductible du temps, la désintégration, le désastre écologique, le sacrifice humain et … ce dont on ne veut pas parler.
L’eouvre est construite en assemblant et en empilant des passages abstraits en métal. Des matérieux recyclés sont cousus ensemble avec de la soudure tandis que d’autres sont fusionnés avec de l’époxy. Les matériaux déchirés, mutilés rappellent la fragilité de la vie.
Les ruines de guerre sont comme des survivants, des guerriers abstraits, noircis, toujours debout au milieu de la destruction. Ces ruines, lapidées par les projectiles, sont habitées par des voix qu’on ne peut faire taire. Fendus et écorchés en motifs abstraits, ils refusent de basculer, de s’effondrer sous le poids de l’oppression. Leurs squelettes fumants se dressent comme des créatures imposantes, s’accrochant farouchement aux racines de leurs fondations.
Malgré tout, l’espoir brûle au creux des abîmes calcinés de la guerre. L’ombre projetée par l’oeuvre fait écho à la gravure de fausses ombres brûlées sur les champs de bataille. Les ombres sont éphémères. Elles aussi, comme la guerre, finiront par disparaître.
Exposition « Transgression », Musée historique du Madawaska, Edmundston, NB
Depuis un certain temps, j’utilise mes sculptures biscuitée comme éléments d’installations et aussi comme modèles pour mes images numériques. Sur cette photo « Homme rhinocéros » est vu au stade du biscuit que j’ai utilisé comme modèle pour l’image numérique et aussi comme sculpture finie.
« Homme rhinocéros » fait partie d’une série intitulée « Ménagerie ». Une ménagerie est un lieu où sont gardés des animaux rares, soit pour les étudier, soit pour les montrer au public. Cette série forme un groupe hétéroclite d’individus étranges, dépareillés et indisciplinés. Des exemples archétypaux d’une équipe hétéroclide se trouvent couramment dans la fantaisie et la science-fiction. Pour le moment, cette série compte 10 individus. D’autres membres de cet équipage sont en route …
En 2011, j’ai créé la première d’une série de sculptures murales intitulée « Ventres carapaces », sortes de plastrons, boucliers, ventres peaux, abris, armures, chambres d’écho, pare-choc, bastions, enveloppes, coquilles, remparts, enclos, vases sacrés, refuges, cocons, tanières …
Comme des échos lointains, les « Ventres carapaces » résonnent à travers le temps avec un pouvoir ancien enraciné dans les vestiges archaïques de nos mères ancestrales. Certaines sont des chambres ventrales qui abritent la création, d’autres sont des chambres funéraires préservant les souvenirs de vies passées. Ils vibrent avec la puissance des forces élémentaires, les murmures de créatures sauvage ou, de mystères.
Ces « Ventres carapacees » sont des barrières défensives qui protègent leur contenu symbolique des vents chaotiques du temps. Ces matrices sont conçues pour honorer la création et la vie. Cette série est en cours. Ces matrices sont conçues pour honorer la création et la vie. Cette série est en cours.
Les cabinets de curiosités étaient des meubles, ou parfois des pièces, où étaient entreposés et exposés des choses singulières et improbables: mélanges hétérogènes de naturalia, oeuvres d’artificialia, objets fascinants d’exotiica ou d’engins de scientifica. Souvent sujets d’ostentation, de luxe ou de bizarreries, ces cabinets étaient constitués d’une collection d’objets les plus divers. De véritables espaces de merveilles peuplés de monstruosités, de squelettes, d’animaux hybrides, de collections de spécimens rares ou d’objets de divertissement; ils regorgeaient aussi souvent d’oeuvres d’art ambiguës ou surprenantes.
Vue intérieure de l’espace d’exposition « Cabinet de curiosités » présentée du 4 novembre 2021 au 21 janvier 2022 au Centre des arts d’Edmundston.