Jouer avec les couleurs
"Lorsque j'entends de la musique, je trouve une analogie et une réunion intime entre les couleurs, les sons et les parfums. Il me semble que toutes ces choses ont été engendrées par un même rayon de lumière et qu'elles doivent se réunir dans un merveilleux concert." - Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
Trou à feu
Le feu est une des forces de la nature qui peut transformer des sculptures de céramique. Aussitôt le processus commencé, je n'ai plus le choix que de lâcher prise et de laisser les flammes et la fumée transformer la surface de la pièce. Le processus d'enfumer la céramique dans un trou à feu donne des résultats imprévisibles et fascinants.
Résidence d'artiste - sculpture céramique
Au cours des prochains mois, je serai l'artiste en résidence à l'atelier du Centre des arts de la Petite église d'Edmundston. Durant cette résidence, je ferai de la recherche et de l'exploration sur divers aspects qui se relient à la sculpture céramique de grande taille. Aussi, je travaillerai à la création d'une installation intitulée "FEMMES" qui sera présentée lors du Congrès mondial acadien 2014. Cette résidence est issue d'un partenariat avec le Congrés mondial acadien 2014 et le Centre des arts de la Petite église d'Edmundston. Je vous ferai part, au fur et à mesure, des heures et des journées que l'atelier sera ouvert au publique. Il me fera plaisir de jaser d'art avec vous; et en même temps, vous pourrez suivre l'évolution de mon projet de création.
Pendant cette résidence, je ferai un projet parallèle avec participation communautaire qui s'intitule "NIDS". Pour ce projet, je prendrai des photographies de mains de femmes, d'hommes et d'enfants de tous âges, tenant une statuette d'une vénus. Les photographies seront par la suite travaillées de façon artistique. L'ensemble des photographies créera une grande mosaïque qui sera terminée en 2014. Le projet "NIDS" se veut une affirmation visuelle d'une communauté qui valorise les femmes et la vie.
Je vous lance l'invitation à venir découvrir une petite facette de l'art et aussi a participer au projet collectif "NIDS". J'attend votre visite!
Femmes-tortues
J'ai modelé la première en 2008 avec de la cire noire, espérant un jour la faire couler en bronze. En 2010, j'en ai modelé trois autres dans de l'argile, que j'ai par la suite cuit dans un 'pit-fire'. En 2011, la femme-tortue est apparue à nouveau dans un triptyque intitulé Sea Crones. Ça recommence, cette fois-ci elle s'est échouée sur le bord de la mer, dans une installation... elle pond des oeufs!? Est-ce que cela veut dire que d'autres femmes-tortues s'en viennent?
La beauté dans l'impossible
Avec le processus du raku, il est quasi impossible de contrôler le résultat final des glaçures sur la surface d'une sculpture.
Il y a tellement de facteurs qui influencent ces résultats: l'argile utilisée, le degrée de température que les pièces ont étés biscuitées, la méthode utilisée dans l'application de la glaçure, la composition de la glaçure, l'épaisseur de la glaçure, l'épaisseur des parois de la sculpture, la température de la cuisson raku, les autres pièces de sculptures qui sont dans le four ainsi que leurs glaçures, l'humidité, la température à l'extérieur, le vent, les matériaux utilisés dans la chambre de réduction et comment vite ils se consomment, la grosseur de la chambre de réduction, si l'oxygène à complètement été brûlé et si le contenant est étanche, la manière dont la sculpture c'est refroidie à partir du four jusqu'à la chambre de réduction, la température de la sculpture quand elle a été plongée dans le bain d'eau.. et plus!
Je suis très heureuse avec cette pièce. J'espère que ma mémoire et les notes que j'ai prises m'aideront a venir près de ce résultat une autre fois. Mais en même temps, c'est ça la beauté de ce processus, les résultats seront toujours uniques.
L'eau comme toile...
Avec une branche,
je perce
ta peau liquide
et dessine
avec ton écume
des dentelles
de rêves.
Une journée dans la vie d'une artiste
Art in situ, Aquarium et Centre Marin du Nouveau-Brunswick à Shippagan
Ce fut avec grand plaisir que j'ai accepté l'invitation de l'AAAPNB, me demandant de créer une oeuvre in situ lors du Forum sur le statut professionnel de l'artiste et de l'AGA qui a eu lieu quelques semaines passées à Shippagan.
Je me suis lancée dans cette aventure sans savoir où l'oeuvre serait exposée et sans savoir exactement quels seraient la forme ou la grosseur des matériaux disponibles. J'avais tout de même une entente que j'aurais à ma disposition une personne connaissante des plages de la région et un camion pour aller récupérer le bois de grève nécessaire pour créer l'oeuvre. Rendue à Shippagan, j'aurais une journée pour récupérer le matériel et créer sur le "spot".. pas de stress!!??
Ça y est, la journée commence. Je n'aurais pas pu avoir meilleur compagnon dans mon aventure que Gaëtan Mallet. En plus d'être un vrai "gentlemen", souriant, charmant et vaillant; Gaëtan est aussi un intervenant auprès des jeunes et un artiste visuel. Quelle chance que j'ai d'avoir une personne comme lui pour me donner un coup de main! Dès 9h, nous sommes en route et nous nous rendons à une première plage qui suit le pourtour d'une dune. Je suis au ciel! Je chante Alléluia dans ma tête! Il y a du bois de grève en quantité! Nous remplissons un premier camion et en boni, un sac plein de grosses coquilles de palourdes. On ramène le tout au Centre Marin et nous repartons pour une deuxième plage. D'après Gaëtan, il devrait y avoir du plus gros bois. Cette plage me frappe par son apparence apocalyptique. J'ai immédiatement vu dans mon esprit les tempêtes violentes et l'hiver avec ses dents de glace qui ont littéralement rongé le rivage. J'aurais voulue y rester beaucoup plus longtemps tellement cette plage m'inspirait. Je n'oublierai jamais l'énergie et la qualité brute et sauvage de cet endroit.
Le temps d'une petite pause pour diner et c'est parti. Dans le tas de bois, j'ai déjà choisi 3 grosses pièces qui me serviront pour l'ossature de base de la sculpture et pour donner du poids à l'oeuvre. Tout se dessine dans mon esprit en même temps que je commence à solutionner les défis d'assemblage. Rendue a cette étape, toutes les parties du processus coexistent en même temps dans ma tête et tout devient une série de décisions qui s'appliquent à plusieurs niveaux simultanément: priorité sécurité publique, oeuvre in situ qui veut dire dédier l'oeuvre à son site d'accueil, qui tient compte du lieu où elle est installée, décider d'une participation symbolique du publique, le choix des formes, couleurs, tailles des bois que je vais utiliser, prévoir les perspectives pour la photographie, dissimuler tous les ancrages, présence dans l'espace, donner des directives à Gaëtan et plus; en même temps de prendre le temps de parler au publique qui s'arrête pour poser des questions.
Il est 16h30, le "Radeau du désir" est terminé. J'ai tout juste le temps de décompresser et de me faire une toilette avant de me rendre au cocktail dinatoire prévu pour 18h. J'ai le visage rouge comme un homard. J'ai oublié de mettre de la crème solaire. J'ai presque oublié qu'il faisait beau soleil! Durant la soirée, en sonnant une petite cloche, les gens on pu lancer un coquillage à la mer en faisant un souhait.
J'ADORE mon travail!
ps: Un gros merci à l'AAAPNB, Gaëtan Mallet, Claire Normand et Lizon Thériault!
La porte des brumes
Art nature à l'Île Miscou
L'haleine brumeuse de la mer
m'entoure,
me caresse.
Le son des vagues
qui s'échoue sur la plage
résonne dans mon corps,
comme un mantra.
Sculptures d'argile
Je travaille présentement sur 3 sculptures de 5' de hauteur. Elles me servent de pratique pour une grosse installation qui s'en vient.